Renforcement du secteur semencier au Sahel pour l'amélioration de la production agricole

Une équipe du consortium ISSD/Sahel visite l’ICRISAT

Le Projet de Développement Intégré du Secteur Semencier au Sahel (ISSD/Sahel), financé par l'ambassade du Royaume des Pays-Bas, a pour mission de renforcer le secteur semencier au Mali et au Niger. Dans le cadre du projet ISSD/ Sahel, l’ICRISAT est le responsable de la production des semences de première génération de toutes les cultures prioritaires. ​ Dans ce contexte, une délégation du consortium ISSD/Sahel (IFDC, Sasakawa Association et ICRISAT) conduite son coordinateur, Dr. Dr. Bidjokazo Fofana, a effectué une visite de terrain le 15 Septembre au Centre régional de l’ICRISAT au Mali. Les membres du consortium ont pu constater de visu le déroulement des expérimentations et démonstrations des différentes variétés de cultures et échanger avec l’équipe de recherche de l’ICRISAT sur leurs avancées.

La visite a débuté par l'exploration des différentes parcelles d’expérimentations de l'ICRISAT, mettant en lumière l'évolution des variétés de cultures, notamment de mil, de sorgho et d'arachide. Dr. Mohammed Riyazaddin, sélectionneur de mil a présenté la variété Chatki comme particulièrement bénéfique pour les agriculteurs. Il a souligné sa très grande précocité précisant notamment son cycle de croissance court de 68 jours et son rendement impressionnant de 1,5 tonne par hectare. De plus « la variété Chatki est résistante à la sécheresse, ce qui en fait un choix prisé par les producteurs locaux » dit-t-il.

En ce qui concerne l'arachide, les visiteurs ont pu observer des variétés riches en acide oléique, caractérisées également par leur précocité et leur tolérance à la sécheresse. « Ces variétés présentent également une tolérance aux maladies foliaires, un avantage significatif pour les agriculteurs » selon M. Amadou Traore, Assistant au programme de recherche de l’ICRISAT sur l’arachide.

« Par exemple, la variété 86024 possède notamment un bon rendement. C’est une variété dont la teneur en huile peut atteindre jusqu’à 50%. De plus, c’est une variété a usage double, qui en plus de son bon rendement en graines, possède aussi un très bon rendement en gousses » renchérit Dr. Djeneba Konaté, chercheuse au programme arachide et responsable scientifique du laboratoire de pathologie de l'ICRISAT au Mali

M. Badra Diallo, technicien de recherche au programme sorgho de l'ICRISAT, a souligné l'objectif de celui-ci en disant qu’il est axé sur l'amélioration des variétés hybrides et à double usage à haut rendement. « Des essais préliminaires et avancés ont été conduites avec des variétés telles que Soubatimi, qui peuvent atteindre un rendement de 2 tonnes par hectare. Soubatimi est une culture à double usage, à la fois destinée à l'alimentation humaine et animale ».

Selon M. Boubakary Cisse, Chargé de transfert de Technologie à l’ICRISAT-Mali, la création de variétés précoces des différentes cultures de mil, de sorgho et d’arachide permet notamment aux producteurs quelques soit les niveaux de pluviométries de pouvoir récolter. « Il existe également les variétés bio fortifiées qui permettent d’améliorer le niveau de nutrition » a-t-il dit.

En plus des parcelles d’expérimentation et de démonstration des variétés de différentes cultures, la banque de gène ou centre de traitement des semences, la visite a également mis en lumière les défis liés à la contamination des cultures par l'aflatoxine. Dr. Djeneba Konaté, responsable scientifique du laboratoire de pathologie de l'ICRISAT au Mali, a souligné la dangerosité de cette substance cancérogène et hautement toxique, qui se trouve principalement dans les produits mal conservés. Elle a appelé à une sensibilisation et à des mesures pour lutter contre cette menace pour la santé humaine et animale.

Visite au laboratoire de pathologie de l'ICRISAT au Mali et échange des visiteurs avec le Dr. Djeneba Konate (à gauche).
Visite au laboratoire de pathologie de l'ICRISAT au Mali et échange des visiteurs avec le Dr. Djeneba Konate (à gauche).

Dr. Bidjokazo Fofana, Coordinateur du projet ISSD/Sahel, s'est dit satisfait de la visite, affirmant qu'elle contribuera à renforcer la collaboration entre les partenaires du projet. Il a également exprimé la volonté d'utiliser davantage de variétés sélectionnées par l'ICRISAT et ses partenaires pour l’atteinte des objectifs du projet. ​ « L’ICRISAT à bien tenu compte de la préoccupation du projet, s’assurant que toutes les variétés sont sélectionnées aux bénéfices des producteurs. Le choix a été fait sur la base des besoins réel des producteurs en milieu rural. De plus, ces semences sont disponibles ».

Pour conclure, Dr. Fofana a fortement apprécié les efforts de l’ICRISAT dans sa mission de fournir aux agriculteurs des semences de qualités et adaptables aux changements climatiques au Mali et au Niger. ​ La visite a pris fin après de nombreuses heures passées à explorer les parcelles d'essais et de démonstration de variétés de mil, de sorgho et d'arachide, ainsi qu'à visiter la chambre froide où sont conservées les variétés et le laboratoire de pathologie où sont effectué les tests qui permettent de déterminer le taux de contamination des cultures par l’aflatoxine.

De la gauche vers la droite : M. Boubakary Cisse, Chargé de transfert de Technologie à l’ICRISAT-Mali, Dr. Bidjokazo Fofana, Coordinateur du projet ISSD/Sahel, Dr. Mohammed Riyazaddin, sélectionneur de mil à l’ICRISAT-Mali.
De la gauche vers la droite : M. Boubakary Cisse, Chargé de transfert de Technologie à l’ICRISAT-Mali, Dr. Bidjokazo Fofana, Coordinateur du projet ISSD/Sahel, Dr. Mohammed Riyazaddin, sélectionneur de mil à l’ICRISAT-Mali.

 

L'objectif principal du projet ISSD/Sahel est de développer et professionnaliser le secteur de la production des semences. Il vise également à mobiliser l'expertise du secteur semencier privé, à la fois néerlandais et international, afin de promouvoir activement l'utilisation de semences de qualité. L'objectif ultime est de créer un secteur agricole stable et autosuffisant, axé sur la commercialisation. Le projet ISSD/Sahel est financé par la coopération Néerlandaise pour quatre ans. ​ ​ ​ ​

Agathe Diama

Agathe Diama

Senior Communications Specialist – West and Central Africa

 

 

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