Stratégies de communication pour soutenir la lutte contre le légionnaire d'automne

Stratégies de communication pour soutenir la lutte contre le légionnaire d'automne

Reconnaissant le rôle clé des stratégies de communication dans la lutte contre la redoutable chenille légionnaire d'automne (CLA), le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF) a invité l'ICRISAT à animer des sessions de communications lors d'un atelier sur la lutte intégrée contre les ravageurs à Praia, au Cap-Vert. Plus de 30 spécialistes de la protection des végétaux y ont participé sous la présidence du ministre de l'Agriculture du Cap-Vert.

"La chenille légionnaire d'automne représente un grand défi pour la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des agriculteurs car elle affecte les cultures qui constituent la base économique et culturelle de l'agriculture familiale au Cap-Vert. La chenille légionnaire d'automne peut affecter jusqu'à 60 % de la production agricole sur un continent qui doit produire beaucoup plus pour nourrir sa population", a déclaré M. Gilberto Silva, ministre de l'agriculture et de l'environnement du Cap-Vert lors de la session inaugurale.

L'équipe de l'ICRISAT était composée du Dr Laouali Karimoune, entomologiste, ICRISAT-Niger et de Mme Agathe Diama, experte en communication, formatrice des parties prenantes en communication. Ses sessions ont porté sur l'introduction d'un "cadre de communication" pour la chenille légionnaire d'automne (CLA) et la gestion intégrée des ravageurs. Les sous-thèmes abordés étaient les suivants : faire passer la recherche du laboratoire au terrain par la communication ; communiquer avec les intermédiaires qui soutiennent les agriculteurs (décideurs gouvernementaux, vendeurs d'intrants et services de vulgarisation); et les approches de communication pour sensibiliser aux stratégies de gestion de la CLA et risques émergents. Les sessions ont été principalement focalisées sur les processus et les niveaux de planification du cadre de communication, l'utilisation d'une approche itérative, le développement et la mise à jour du contenu, la sélection des outils, le suivi, l'évaluation et l'apprentissage et l'intégration du genre.

De la gauche vers la droite : ​ Dr Laouali Karimoune (Entomologiste, ICRISAT-Niger) et Mme Agathe Diama (Responsable Communications, ICRISAT-Afrique de l'Ouest et du Centre) et formatrice en communication à l'atelier. Photo : ICRISAT
De la gauche vers la droite : ​ Dr Laouali Karimoune (Entomologiste, ICRISAT-Niger) et Mme Agathe Diama (Responsable Communications, ICRISAT-Afrique de l'Ouest et du Centre) et formatrice en communication à l'atelier. Photo : ICRISAT

Les sessions théoriques ont été suivies d'exercices en groupe par des spécialistes de la protection des plantes de différents pays représentés. Pour ce faire, les participants ont été divisés en trois grands groupes (en fonction de la langue (français et anglais) et de la région) pour développer un cadre de communication intégré pour lutter contre la CLA et d'autres risques émergents. Ces exercices ont été suivis d’exposés des résultats des travaux de groupes en plénière. Les participants organiseront des sessions de communication similaires pour leurs collègues dans leurs organisations respectives afin de faciliter une meilleure communication sur les problèmes, les défis et les solutions disponibles pour lutter contre la CLA en Afrique de l’Ouest et du Centre.

La CLA est un insecte nuisible originaire des régions tropicales et subtropicales des Amériques qui s'est rapidement propagé en Afrique subsaharienne, infestant des millions d'hectares de champs de maïs, de mil et de sorgho des petits exploitants. Il peut causer des pertes importantes de rendement s'il n'est pas correctement géré ou en l'absence de contrôle biologique naturel. Les stratégies de gestion durable couplées à des stratégies de communication qui font partie de plans plus larges de gestion des ravageurs dans les pays touchés par la CLA sont importantes pour garantir une bonne diffusion des informations aux parties prenantes, en particulier les agriculteurs et les décideurs.

En tant qu'institution régionale et bras technique de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour l'agriculture, le CORAF est impliqué dans des activités liées à la gestion des risques émergents dans la production agricole, y compris la gestion de la CLA. Cet atelier avait été organisé par le CORAF, à travers le projet PAIRED (Partnership for Agricultural Research, Education and Development) financé par l'USAID et le projet BIORISKS financé par l'UE.

L'atelier qui s'est tenu du 13 au 17 juin a été conduit par le Dr Hippolyte Affognon, gestionnaire du programme PAIRED, et le Dr Ousmane Ndoye, coordinateur du projet BIORISKS. Le Dr Ângela Maria Pereira Barreto da Veiga Moreno, Présidente du Conseil d'administration du CORAF, a assisté aux sessions inaugurale et de clôture.

 

Au cours de  l'atélier, les participants ont aussi visité deux stations de recherche dont une station de l'INIDA (Instituto National de Investigacao e Desenvolvimento Agrario) spécialisée dans la lutte contre la CLA.
Au cours de ​ l'atélier, les participants ont aussi visité deux stations de recherche dont une station de l'INIDA (Instituto National de Investigacao e Desenvolvimento Agrario) spécialisée dans la lutte contre la CLA.
Agathe Diama Communications Lead West and Central Africa, ICRISAT

 

 

 

A propos de L'Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides

L'Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT) est une organisation internationale pionnière de recherche scientifique pour le développement, à but non lucratif, spécialisée dans l'amélioration de l'agriculture les systèmes agroalimentaires dans les zones arides.  L'Institut a été créé en tant qu'organisation internationale en 1972, par un protocole d'accord entre le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale et le gouvernement indien.

L'ICRISAT œuvre avec des partenaires dans le monde entier afin de développer des solutions innovantes basées sur la science pour surmonter la faim, la malnutrition, la pauvreté et la dégradation de l'environnement en faveur de 2,1 milliards de personnes qui résident dans les zones arides d'Asie, d'Afrique subsaharienne et au-delà.

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L'Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides
West and Central Africa
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